Ah oui tiens, si on faisait l’expérience du grain de raisin ?
S’arrêter et prendre le temps de faire l’expérience du grain de raisin. C’est mettre un grain dans l’engrenage, stopper net la roue, la course folle de nos jours.
Mettre un grain de raison dans notre quotidien. Revenir au présent.
Et comment fait-on ?
Rien de plus simple. En faisant l’expérience du grain de raisin.
J’en viens au fait.
Prendre un grain de raisin sec dans le creux de sa main.
Le regarder comme si c’était la première fois que l’on en voit un. Il n’a pas fière allure ce grain tout rabougri.
Puis le toucher. Le presser sans l’écraser. Se concentrer sur la sensation que cela provoque dans les doigts. Son moelleux, sa texture.
Le porter à son oreille et le presser doucement. Pas d’objection qui tienne, faites-le.
Puis, prendre le temps de le sentir. Oui, placez-le sous votre nez.
Et enfin le mettre en bouche. Même chose, n’en faites pas qu’une bouchée. Prenez le temps de le garder, de l’étudier avant de le croquer et de l’avaler.
Je ne vous en dévoile pas plus. Sauf, que cela vous réserve quelques surprises.
En quelques minutes, les cinq sens sont expérimentés et il faut bien avouer que le temps s’est arrêté. Et soyons honnêtes, on s’est amusé. Non ?
L’inventeur de cette expérience n’est autre que Jon Kabat-Zinn, le créateur du programme de huit semaines de méditation de pleine conscience dans les années soixante-dix pour faire face au stress, à la douleur et à la maladie en utilisant la conscience de l’instant présent. L’exercice se fait en début de parcours. Et, il est resté le même depuis sa création.
La méditation, ça peut changer la vie. J’en ai déjà parlé ici.
Et sinon, un documentaire sur les étonnantes vertus de la méditation (études scientifiques à l’appui) est en ce moment sur le replay d’Arte. A voir sans modération.
Je ne sais pas pourquoi mais lorsque je veux taper grain de raisin sur mon clavier, c’est grain de raison qui sort. N’allons pas y voir un excès de malice, hein !
En un mot, retrouvons la raison avec le grain de raisin.
Par Cloé Przyluski