What a wonderful world…

Une chanson. Un classique. Imparable. Un dimanche matin à la radio. Elle donne une bouffée d’air frais, un apaisement en même temps qu’elle électrise et donne de l’énergie. L’envie d’embrasser le monde nous saisit. Cette chanson est l’image même du dimanche matin.

On peut imaginer pendant les trois minutes que dure la chanson que le temps s’arrête et que le monde est une splendeur et qu’il va bien.

Le temps de What a wonderful world de Ray Charles, il suffit de quelques notes pour changer notre regard sur les choses et les voir avec de la magie dans les yeux.

Il suffit d’un regard dehors pour s’évader loin et en même temps apprécier le moment de douceur que l’on vit dans l’instant. Cela n’a l’air de rien mais on sent toute notre âme se réjouir au fond de nous et faire des sauts de cabri tant la joie est puissante.

On regarde dehors autrement. Les rues, les gens, les objets sont vibrants, plus éclatants. Le soleil encore chaud qui entre par les fenêtres ouvertes est comme un élixir de bonheur. Une douceur que l’on a envie de prolonger sans fin. Les rayons du soleil, qui à d’autres moments nous éblouiraient, nous attirent irrésistiblement.

Et le dimanche peut se dérouler comme ça, de petite douceur en petite douceur.

Changer de station de radio et tomber sur une séquence de chansons classiques revisitées soit dans une autre langue, soit par un autre chanteur, soit dans un style différent, qui étonnent dès les premières paroles. Philippe Katherine chante du Michel Jonasz.

Sortir dans les rues encore calmes, presque désertes, un petit air frais qui saisit le visage et avoir l’impression que le monde nous appartient. Les cloches, comme si elles savaient que le dimanche a une saveur particulière, sonnent à tout rompre.

Le dimanche, c’est jour de repos. A Bamako, c’est jour de mariage (merci Amadou et Mariam).

Une halte, un arrêt sur image dans cette vie en effervescence permanente. Une pause salutaire pour recharger les batteries.

Le dimanche, c’est tout un symbole.

C’est le jour où l’on n’est pas obligé de se lever tôt.

C’est le jour où l’on peut traîner en pyjama jusqu’à midi.

C’est le jour où l’on peut paresser au soleil en toute légèreté.

C’est le jour où le rôti mijote des heures avant le repas.

C’est le jour où le repas de famille peut durer des heures. Pour le bonheur des uns et au plus grand dam des autres.

C’est le jour des balades où l’on flâne, des pique-niques.

C’est le jour où l’on n’a pas de vraies contraintes, où l’on peut décider franchement de ne rien faire et sans culpabiliser s’il vous plaît.

C’est le jour de ne faire que ce dont on a envie.

 Par Cloé Przyluski

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