DIJON, CARTE POSTALE / Variation littéraire insolite de la carte postale

dans le centre historique de Dijon

pour RE-voir Dijon avec des yeux neufs, s’émerveiller, faire émerger sa propre poésie.

 

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Centre historique de Dijon, musée à ciel ouvert. Les rues, les jardins, les places.

Prendre un temps suspendu, flâner, les sens en éveil. Carnet et stylo en main. Dans l’attention absolue à ce qui est et ce que ça nous fait, comment ça résonne en nous et l’exprimer par les mots, la poésie, la création libre, spontanée.

Butiner des sensations pour écrire une carte postale sensorielle. Une carte dont le texte fait appel à tous les sens, et pas seulement la vue, le sens que l’on utilise le plus. Une carte riche de ce moment de vie, que l’on a envie de partager.

 

La balade ne présente aucune difficulté majeure. Aucune pratique d’écriture nécessaire, juste le goût de l’expérience et la volonté de se laisser surprendre. Il ne s’agit pas de savoir écrire mais de se laisser porter par ce qui se passe, par nos sens, par ce qu’ils nous évoquent et de poser les mots qui nous viennent spontanément.

 

[Plus d’infos]

Balade ouverte à tous à partir de 10 ans.

Nombre de places limité : 8 personnes maximum (minimum de 3 personnes requis pour que la balade ait lieu)

Durée : 2h00

Matériel : Venez avec un carnet rigide (format A5 idéal) / un stylo

Prévoir un petit sac à dos, une tenue confortable et adaptée en fonction de la météo, à boire et une bonne paire de chaussures.

Le tout est d’avoir les mains libres pour écrire.

Inscription préalable obligatoire

 

Balade animée par Cloé, créatrice de Un monde en herbe

 

Restitution

La balade achevée, je proposais aux participantes de se livrer à un ultime exercice d’écriture en guise de restitution : écrire une carte postale « sensorielle » à partir des ressentis captés pendant la balade.

Clin d’œil d’une balade printanière

au cœur des vestiges du passé. …

La longévité de la pierre et du bois

me donne toujours le vertige…

La douceur du temps,

la ville matinale et son ballet d’oiseaux et d’humains mêlés,

m’ont procuré un sentiment de plénitude éternelle !

A bientôt.

M.

 

Bonjour Papi,

J’ai en bouche une saveur que tu appréciais tant : une petite graine d’anis bientôt en passe d’être avalée, ici au cœur de Dijon qui n’est plus qu’une si belle endormie. Elle conserve ses vieux totems mais le vent sur mes chevilles et le piaillement printanier des oiseaux insufflent un air de nouveauté. La majestueuse rue Vauban, l’éblouissement par la pierre, la gorgée du diabolo grenadine, le carrousel (bien plus modeste que celui d’Annecy, je te l’accorde), me voilà nostalgique. Et pourtant, en déambulant dans cette ville pleine de lignes et bien réglée, je perçois l’irrégularité encourageante de la pierre, les pulsations qui ne demandent qu’à être suivies.

C.

 

Balade des sens

Une balade découverte sensitive,

Au gré de rues calmes,

Où sur les murs de bâtiments décrépits,

On aperçoit tout à coup

Un œil de bœuf ouvragé,

Où au coeur de la ville,

Le murmure d’une fontaine nous transporte

En pleine nature près d’une source fraîche,

Nous sentons le soleil et la brise

Nous caresser les joues et les mollets

De leur chaleur douce,

Et au son de la cloche du Jacquemart,

Alors que nos pas résonnent

Sur les pavés de la rue Musette,

Fond dans notre bouche un anis

De Flavigny, saveur d’enfance,

Douceur du goût de chez nous.

On a la sensation d’être reconnecté

Avec ce coeur de ville exploré

A la faveur d’un temps calme

Qui relègue

L’agressivité urbaine habituelle

Au second plan.

I.