CONTEMPLATIONS

Paris, printemps 2015

Ecrire la poésie dehors, en mode « contemplation ».

Choisir un spot. Où l’on se sent bien. Où l’on a envie de rester un moment. S’installer, prendre le temps de respirer, de contempler, d’apprécier par tous nos sens. Faire attention à ce qui nous entoure et ce que ça nous fait sentir, ressentir. Sortir carnet et stylo et noter mes observations en liste, en allant à la ligne à chaque nouvelle observation. Ça peut durer dix minutes, une heure, au choix. On peut faire des pauses et reprendre. On peut alterner les sens sollicités entre chaque ligne ou noter ce qui vient spontanément sans faire attention au sens sollicité.

60 minutes au Jardin des Plantes – 15/04/15

 

Gravier crissant sous les pas au rythme des passants

Incessant va-et-vient, véritable ballet

Au loin les sirènes immuables

Les doux bourdonnements des discussions sur les bancs

 

Et sentir petit à petit son corps s’abandonner à la nature

Le regard perdu dans les branches des arbres

Agitées lentement par un souffle léger

Portant en lui des effluves de senteurs fleuries

 

Plaisir divin, rires d’enfants

Nature en mouvement

Apaisement soudain

 

Paris-Dijon en TER départ 13h38, 2h52 de paysages de nature – 06/06/2015

 

Alternance de pluie et de soleil

A l’horizon le vert des champs côtoie les nuages.

Le jaune du colza ça et là

Les fermes dont on se demande si elles sont encore occupées ou non

Les vaches qui paissent

Les cabanons les pieds dans l’eau

Des champs gorgés où l’eau affleure

Détrempe et fait des mares immenses

On ne distingue plus le lit de la rivière

L’eau partout où on ne l’attend pas

Forcément au détour du regard

Les arbres de leur vert lumineux

Oscillent sous les coups de vent

Les gares de campagne se succèdent