Aujourd’hui, je dis M. M comme moi. M comme miroir. Un bon début pour écrire comme ça vient.
Je dis M. M comme meilleure. Je suis la meilleure pour être moi. Je suis moi et c’est déjà pas mal.
De toute façon, il paraît que les autres sont déjà pris. Alors je reste avec moi, je fais face au miroir et à l’image qu’il me renvoit de moi. Ou plutôt non. Je lui tourne le dos. Tanpis pour l’image, je vais me contenter d’être moi. Ça ira bien pour aujourd’hui.
M comme Moi. Pas besoin de chercher à être quelqu’un d’autre puisque je suis déjà quelqu’un. Je vais faire quelque chose de moi. Moi, moi, moi. C’est déjà pas si mal d’être soi, de chercher à l’être pleinement, à exprimer son soi authentique dans ce monde-là.
On ne nous en demande pas tant. C’est une question de sens. Une évidence. Qui je suis si je ne suis pas moi ?
Si je cherche à devenir quelqu’un d’autre, ça n’a plus ni queue ni tête. On marche sur la tête à essayer de modifier l’image dans le miroir.
M comme Moi. Suis-moi. Ecoute-moi. Fais-moi confiance. Fais comme toi tu ferais ce que tu veux faire. Tu sais cette petite voix qui vient du fond de toi. Qui ça, moi ? Oui, toi !
M comme moi. Rien que moi. C’est juste moi et c’est déjà pas mal.
Ce n’est que moi et c’est bien suffisant. Moi, à longueur de journée, moi tout le temps, moi toujours. Je reprendrais bien une dose de moi pour voir ce que ça fait. Vais-je me soûler ? Y prendre goût ? Il n’y a qu’à essayer. M’essayer à être moi tout le temps. Juste pour voir si ça change quelque chose dans le miroir.
Cloé Przyluski