L’odeur du chèvrefeuille

Emerveillement soudain

Là quelque part

Dans cette rue, ce jardin

Un parfum délicat m’enchante

 

A chaque fois

 

D’abord je ne vois rien

Je me retourne, je cherche

Tu chauffes, tu refroidis

Chaque pas m’en éloigne un peu plus

 

A chaque fois

 

L’odeur s’invite par surprise

S’impose et me charme

Je ne veux pas passer à côté

De ce plaisir inlassable

 

A chaque fois

 

La joie de le retrouver

De s’en régaler

Y voir la promesse

D’un jour doré

 

Reconnaître le parfum

De la fleur du chèvrefeuille

Pour ne plus l’oublier.

 

Cloé Przyluski

 

Ceci est ce que j’appelle une pratique de résistance poétique. Un temps d’arrêt dans la frénésie ambiante.

Pour pratiquer, aucun matériel nécessaire, cela ne coûte rien.

Juste besoin de prendre le temps de prendre le temps de prêter attention.

Prêter attention aux petits riens du quotidien avec tous les sens en éveil.

Et porter son attention sur ce qui nous fait vibrer, nous fait sentir vivant.

A partir de là, prendre une photo, écrire un mot ou quelques-uns pour décrire la sensation et le moment.

Le chèvrefeuille est de saison. Marcher le nez en l’air est la meilleure façon de le sentir et de s’en repaître.

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