La brillance, faut que ça se voit. Avec la brillance, faut que ça en jette, qu’on ne voit plus que ça, quitte à éblouir. Pourtant, ce qui brille en apparence n’est pas vraiment la lumière.
La lumière ne saute pas dessus au premier abord. Plus subtile, elle modifie pourtant profondément l’ambiance d’un lieu, l’aura d’une personne. Parfois, on a du mal à mettre un mot sur ce ressenti qui naît du contact avec la lumière. L’atmosphère est simplement meilleure, plus vivante.
Lorsqu’elle est là, on a tendance à ne voir plus qu’elle. Ou alors, c’est quand elle n’est pas là que l’on se rend compte de son absence. Les choses n’ont pas la même saveur avec ou sans elle.
Avoir ce qui brille n’apporte pas forcément la lumière. Finalement, lorsque l’on a la lumière, peu importe la brillance. La richesse est ailleurs que dans ce qui brille.
La lumière s’observe.
Elle est gratuite et infinie. Elle est partout. Ça ne coûte rien de regarder autour de soi. Quelle belle lumière aujourd’hui ! Elle égaie, redore les couleurs, illumine. La lumière donne un autre cachet à un endroit.
Ou à l’inverse, on languit de lumière. Il n’y a pas de lumière aujourd’hui. On n’y voit rien !
La lumière se ressent.
Encore une fois, ça ne coûte rien de chercher à la capter. On le fait même inconsciemment. Spontanément, on s’installe dans la lumière pour se réchauffer. On est mieux au soleil quand il fait froid. On se sent mieux dans un environnement lumineux.
Tout est une question de point de vue entre ombre et lumière. L’ombre est parfois salutaire, l’été surtout. Elle apporte un brin de fraîcheur. Il n’y a qu’à regarder les gens sur le trottoir. Ils ne s’y trompent pas l’été, ils passent sur le trottoir à l’ombre. Pas folles les guêpes.
Certaines personnes brillent d’une certaine lumière. Celle que l’on dégage à l’extérieur quand on est bien à l’intérieur.
Au-delà de l’expression peu valorisante, il n’a pas la lumière à tous les étages, sentir la lumière en soi, c’est comme une espèce de joie qui irradie notre être, rejaillit inévitablement au-dehors. Sans rien avoir à faire. Simplement à être soi.
Passer de l’ombre à la lumière prend tout son sens. Ça change tout, évidemment.
Chacun sa part d’ombre. On en a tous une. Mais, une fois acceptée, seule la lumière se fait voir. Non content de voir enfin la lumière au bout du tunnel, on ose enfin entrer dans la lumière. Et on la laisse briller en société.
Et ne me dites pas merci pour ces lumières !
PS : prenons un bain de lumière dès que possible, ça ne mange pas de pain.
Par Cloé Przyluski