Tranquillement. A vélo. En roulant doucement. Prendre le temps de profiter de la douceur de l’air et des vitrines. Et de ce qui se passe. Sourire. Ouvrir grands les yeux et les oreilles, à l’affût des petits détails insignifiants qui retiendraient l’attention.
Sur la ville, le soir tombe. La nuit gagne les rues.
Doucement, déjà, bien trop tôt, les lumières s’allument. Et illuminent la ville et les bâtiments.
Mille feux, plein la vue, cette douceur étreint le cœur. Rien qu’un sentiment d’éternité qu’on aimerait prolonger.
Il flotte cette douceur dans l’air. Une invitation. Comme une imperceptible envie de traîner, de prolonger la nuit. Et ce quelque chose en nous de Tennessee qui ne me lâche pas. Etonnante mélodie. Qui a le don de surprendre là où on ne l’attend pas.
Décidément, l’automne est propice à la détente, au farniente. On croyait ça réservé à l’été. Mais, non. On ne boudera pas notre plaisir.
Déjà haut dans le ciel, le fin croissant de lune, s’élève, fier, net, précis, parfaitement dessiné. Les cheminées s’affichent dans le noir. Bleu nuit, lumière bougie, noir de suie. Sensation unique de vie.
Cloé Przyluski