Le collage est une technique qui offre une liberté et des possibilités infinies de composition et de création. Pas de règle, ni de contrainte, à part celle de découper, déchirer, couleurs, motifs, photos, mots que l’on assemble à sa guise et que l’on peut remodeler autant de fois que voulu avant de coller.

Quand je dis que je fais du collage, vous devriez voir vos têtes ! Et si je rajoute collage poétique, je sens que je perds beaucoup de monde. Le collage que l’on fait à la maternelle est un bon début pour visualiser le côté spontané de la pratique et l’élan créatif provoqué. Sauf qu’en grandissant on ne pratique plus et le côté spontané de la création a tendance à être mis de côté. Alors que c’est justement là, dans cette spontanéité, que notre expression est la plus authentique et la plus créative.

Avec le collage, il se fait des associations d’idées, de mots, de couleurs, d’images insoupçonnées et riches de sens.

Le collage ressemble à une grande aire de jeu où l’on peut sans cesse inventer de nouveaux jeux. Avant de commencer, il n’y a rien. Pas même l’idée de quelque chose. Rien. Juste un magazine, un journal, un prospectus, des bouts de papier et nous, nos mains, notre esprit dans l’état où il se trouve à ce moment-là. Accepter l’idée du rien de départ fait partie du jeu.

Et c’est là que la fête commence.

Première étape : la sélection des morceaux à assembler. Il s’agit de se concentrer sur ce qui fait tilt quand vous parcourez le magazine et d’aller vite pour réfléchir le moins possible. Ici, on arrache des pages, on déchire des bouts de papier, de couleurs, de motifs, on découpe des mots.

Vient ensuite le moment de disposer les éléments sur une feuille de papier et de les assembler. On compose avec ce que l’on a choisi, selon ce qui est là sur le moment. Ce moment ne se reproduira pas, il est unique comme vous et votre collage.

 

Collage « Retour sur une nécessité »

21×29,7 cm

15 septembre 2022

A partir du Télérama n°3557