Les couleurs de l’automne envahissent nos écrans. De belles photos, de belles images, de belles illustrations.
Pourtant, rien ne remplace l’expérience du dehors. Le contact direct avec la nature.
Toutes ces sensations qui m’assaillent en même temps quand je mets le nez dehors dépassent de loin la seule sensation visuelle des couleurs.
Penser odeur de l’humus, penser douce chaleur du soleil sur le visage, penser goutte au nez, penser plaisir de rentrer au chaud, penser froid vivifiant, penser silence dans la brume, penser tas de feuilles à ébouriffer.
Etre privée du dehors, c’est être privée d’une expérience sensorielle complète.
Mon rapport au monde est complètement escamoté. Je suis coupée de toute la diversité des sensations que peut m’offrir mon corps.
C’est être privée de la sensation de liberté que me donne le dehors.
C’est être privée du sens des possibles que je retrouve alors.
Aller dehors est le moyen le plus sûr de revenir à mon corps et d’aérer mon esprit.
Aller prendre l’air pour sortir de moi.
Et revenir à moi, ragaillardie, le réservoir de sensations rempli.
Chaque jour, dehors, je développe mon attention aux petits détails.
Je deviens plus sensible aux réflexions que je me fais sur ce qui m’entoure.
Je sens ma présence d’esprit s’affiner et s’affirmer.
Remarquer et noter ces points de détails, ces changements dans la nature qui peut se trouver au bord de ma route, change radicalement la perception que j’ai de ma journée, de mon quotidien.
Rien ne peut remplacer l’expérience du dehors pour identifier et construire son rapport à soi et au monde.
DEHORS AUJOURD’HUI : quel(s) détail(s) au(x)quel(s) vous n’avez pas prêté attention sur le moment a pourtant attisé votre curiosité?
Notez ne serait-ce qu’un détail chaque jour et vous verrez le changement dans votre perception de l’environnement.
Cloé Przyluski