Faire le touriste. Quel drôle d’oiseau!

Pour le plaisir. C’est comme s’offrir un cadeau. On s’embarque quelque part, jamais trop loin, sans trop savoir ce que l’on va y trouver. Avec la perspective de quelque chose. Un je-ne-sais-quoi. Un soupçon de dépaysement et de magie. On se jette dans l’inattendu et on attend de voir. On peut aussi retourner avec le même plaisir dans un endroit où l’on sait que le charme opère à chaque fois.

Faire le touriste c’est une question d’état d’esprit. C’est prendre la décision de voir un endroit autrement qu’avec les yeux de l’habitude. Alors on prend le temps de se balader, de prendre des photos. D’apprécier le moment. On se laisse happer par la beauté des choses. La féérie de Noël, les lumières, les décorations. On se laisse surprendre. On prend le temps de vivre. De s’émerveiller.

On s’amuse à redécouvrir l’environnement qui nous entoure. Rien ne sert d’aller loin pour faire le touriste. Sinon, on est des touristes, des vrais et ce n’est pas pareil.

Faire le touriste, ça n’a l’air de rien. Mais, ça en dit long sur notre capacité à profiter des plaisirs de l’ordinaire. C’est une façon de s’offrir l’extraordinaire au quotidien. D’aller cueillir la beauté partout.

Faire le touriste, c’est sortir se balader dans sa ville, avec rien d’autre en tête que se balader. Pas de courses. Pas de soucis. Juste soi marchant dans sa ville. Entendre le bruit de ses pas. La ville qui s’anime. Le regard attiré à droite, à gauche. Papillonner d’un endroit à l’autre. Partir dans une direction que l’on ne connaît pas. Se laisser porter par notre curiosité. C’est aller voir cette cigogne sculptée dans le mur de cette rue où l’on passe depuis des années sans l’avoir repérée.

On n’est jamais au bout de nos surprises quand on fait les touristes. C’est même le plus sûr moyen de découvrir quelque chose de nouveau.

Cloé Przyluski

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