Comment allez-vous aujourd’hui?

Pas le classique « ça va ? » prononcé aussi vite qu’il est oublié.

« Comment allez-vous aujourd’hui ? » La question mérite d’être posée. Réellement.

Petite note à nous-mêmes : ne pas attendre que les autres nous posent la question.

Aller au-delà des apparences et prendre le temps de se poser la question à soi : « Comment vas-tu aujourd’hui ? » Oui tiens, comment ça va aujourd’hui, il y a longtemps qu’on ne m’avait plus posé la question.

Réfléchir à cette question le temps qu’un instant. Ce n’est pas rien. C’est même fondamental. Se poser la question et écouter vraiment la réponse qui monte.

Car la question n’a de sens que si l’on écoute la réponse. Rien qu’à imaginer le ridicule de la situation. Parler sans s’écouter. Ce dialogue de sourds comme dans les films où celui qui parle se rend compte que son interlocuteur ne l’écoute pas. Et qu’il se met à déballer tout un tas de maux plus extravagants les uns que les autres pour forcer l’autre à réagir.

Aller au-delà de la météo que l’on utilise pour se faciliter la tâche. Ah la météo ! Que ferait-on sans la météo ? On accorde toujours un intérêt démesuré au temps qu’il fait dehors. Comme si à lui seul il avait le pouvoir de nous définir.

Aller au-delà de nos maux de corps. « J’ai la rate qui se dilate, j’ai le foie qu’est pas droit… ». On a tendance à se lancer dans l’inventaire de ce qui ne va pas. Sauf qu’il y a toujours un truc qui ne va pas. Nous sommes bien plus que ça.

Et si on dépassait le traditionnel « ça vous chatouille ou ça vous gratouille ? ».

Et si on se demandait quel temps il fait dedans. Si on posait des mots sur nos sensations et ce que l’on ressent. Faire notre propre bulletin météo. Le matin, le midi, le soir. Avec délectation. Notre élixir de bien-être.

C’est s’offrir un cadeau hors-du-commun. C’est donner tout son sens à cette question si anodine en apparence. C’est se poser la question « est-ce que tu es bien là maintenant ? ». C’est se demander tout bêtement « qu’est-ce que j’ai envie de faire là maintenant ? ».

Avons-nous toujours une réponse claire, nette et précise en tête ? Pas si sûr. C’est là qu’il faut se poser des questions !

Cloé Przyluski

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